vendredi 1 juin 2007

IMMIGRATION ET SANS PAPIERS

Les mouvements migratoires actuels, qu'ils soient économique ou politique, sont d'abord la conséquence des désordres du monde, des inégalités, de l'absence de justice et de démocratie sur la planète.

En matière d’expulsions des étranger-e-s, la logique voulue par le ministère de l’Intérieur impose des objectifs chiffrés aux préfectures. Le dispositif français d’éloignement des étrangers s’emballe avec l'établissement de quotas de reconduite, l’augmentation du nombre et de la capacité des centre de rétention administrative (3 ouvertures sont prévues en 2007 dans l'état français), l'allongement de la durée d’enfermement et la banalisation de la présence d’enfants dans les centres de rétention, les rafles, l'enferment des familles, les expulsions au mépris de la vie privée et familiale.

On constate l'inhumanité et l'absurdité d'une telle politique avec l'expulsion de la famille RABA (qui a transité par Hendaye et dont le cas a été médiatisé dans tout l'Etat français), le renvoi – au risque de leur vie - de personnes gravement malades dans leur pays d'origine, ou encore le scandale de la double peine qui, tous les jours, continue de briser des vies.

Ces atteintes constantes à la dignité humaine se traduisent par une atmosphère intenable dans les centres de rétention où se multiplient les actes graves : nombreuses grèves de la faim et plusieurs tentatives de suicide.

  • NON A LA DOUBLE PEINE :

Avec la loi du 26 novembre 2003, le Ministre de l’Intérieur prétend avoir aboli la «double peine». Il n’en est rien.

L’expulsion d’un-e étranger-e qui a effectué une peine de prison reste une possibilité prévue par la loi et une réalité quotidienne.
La réforme s’est contentée de créer des catégories dites « protégées » extrêmement limitées, de sorte qu’aucun-e étranger-e n’est protégé-e absolument contre l’expulsion, malgré de fortes attaches familiales et une vie établie en France depuis de longues années.


  • NON A LA LOGIQUE D'ENFERMEMENT DES ETRANGER-E-S ET FERMETURE IMMEDIATE DES CENTRES DE RETENTION :

Ici même, en Pays Basque Nord, il y a un centre de rétention, situé à Hendaye.

D'une capacité de 15 places, il a été fermé le 31 décembre 2006 et est en reconstruction. Il devrait réouvrir en juin/juillet 2008 et sa capacité d'accueil sera doublée ( 30 places).

Pour l'instant les sans papiers arrêté-e-s sont dirigé-e-s vers les centres de Toulouse ou Bordeaux jusqu'à la réouverture du centre.

Ici, la présence d'une frontière sert bien les intérêts de la politique SARKOZY et la politique du chiffre fonctionne à plein. En effet, des centaines de personnes que transitent par le Pays Basquz pour rejoindre leur pays d'origine ou de résidence mais sont quand même placées en centre rétention, tout cela dans le seul but de faire du chiffre !

L'ÉTAT FRANCAIS DOIT SE DOTER D'UNE LÉGISLATION GARANTISSANT :

  • La libre circulation des personnes

  • Un visa unique avec entrées multiples possibles ( va-et-vient des travailleurs-ses)

  • Un véritable statut de réfugié-e- : droits pour les demandeurs et demandeuses d'asile de choisir leur pays d'accueil, liberté d'aller et venir, (les CADA ou “ Centres d'Accueil des Demandeurs d'Asile “ ne doivent pas devenir des lieux d'assignation).

  • Cette liberté passe par la garantie des droits économiques, sociaux et culturels aux demandeurs/ses d'asile et aux réfugié-e-s : droit d'apprendre le français, droit au travail, à la formation scolaire, universitaire et professionnelle.

  • Pour en savoir plus et vous mêler de ce qui vous regarde, n'hésitez pas à consulter les "75 propositions pour une politique d'immigration lucide et réfléchie" élaborées par la CIMADE.

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